dimanche 18 septembre 2011

Du bon emploi des forces armées démosophiques.


Je ne suis pas tout à fait d'accord avec tout ce qui se dit ici (http://www.demosophie.com/indexFR.htm), et voudrais prendre au vol l'occasion qu'il m'est ici donnée de préciser ma pensée dans ce domaine.

Tout d'abord, je crois utile de faire remarquer que les armées de quelque pays que ce soit sont en général d'une force proportionnelle à celle de leur économie, ce qui permet d'établir un lien entre l'une et l'autre de ces activités : produire des richesses d'un côté, et, de l'autre, les garantir de la convoitise d'autrui.

Ensuite, considérons que les forces armées servent parfois à s'emparer des richesses d'un Etat voisin. L'opération menée par l'OTAN en Libye en est un exemple flagrant que tout le monde comprendra. Tout le monde comprendra par la même occasion qu'une force armée de taille insuffisante pour s'approprier les richesses d'autrui peut y arriver quand même en s'alliant dans cette criminelle entreprise à une ou plusieurs autres forces armées.

Enfin, permettez-moi de constater que les forces armées ne sont le plus souvent utilisées que pour garantir la perrénité même de l'Etat qui les commande. L'actualité nous en donne un exemple évident en Syrie, mais il ne faut oublier non plus qu'en France, la totalité du territoire non-urbain est contrôlé par l'armée sous sa forme gendarmesque. Et puis il y a cette loi inique votée récement par le parlement de la République française qui autorise désormais l'usage des armes de guerre pour réprimer les débordements armés de la population révoltée.

Alors on se met à penser à ces armées populaires, celles où la force des armes est principalement réparties au sein même de la population, dans les pays révolutionnaires tels que Cuba ou dans des pays plus sages tels que la Suisse, ou moins sages tels qu'Israël ou la Libye. Les Etats-Unis ne sont pas de reste avec ce fameux amendement de leur constitution qui permet à quiconque d'être armé pour garantir personnelement sa liberté contre toute atteinte dictatoriale de l'Etat.

Ce tableau ne serait pas complet si l'on ne citait pas les organisations plus ou moins armées qui régissent tel ou tel quartier de telle ou telle ville, quand il ne s'agit pas d'une ville toute entière. Ces bandes armées qui s'échelonnent de la voyouserie de petite ou grande délinquance banlieusarde jusqu'aux organisations plus ou moins maffieuses typiques de l'environnement méditérranéen jouent au niveau de ceux qui les contrôlent le même rôle que celui des armées pour les Etats. Les organisations qualifiées de terroristes penvent entrer dans cette catégorie, et servent souvent à justifier son propre usage de la force : la prétendue agression de l'Allemagne par la Pologne en septembre 1939 en est un exemple historique. Il y en a eu d'autres depuis.


 



11/09/2001 : la tour n°7 du World Trade Center s'écroule
par "sympathie" pour les deux autres, pourtant fort éloignées.





No comment.

Dès lors que tout cela existe, et en considérant que toute politique n'est jamais que le choix d'une conduite à tenir dans l'éventail des possibilités que nous offre le réel, la politique demosophique la plus adaptée au domaine de la force armée semble de laisser à l'initiative de chaque citoyen de contribuer ou non à la constitution d'une force armée, et selon ce que sa conscience ou ses intérêts lui dictent, et dans le cadre d'une organisation étatique, cela s'entend, car il n'est pas de force armée qui ne soit aussi peu utile qu'une force armée dispersée et sans coordination.

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