lundi 21 mars 2011

Al Kadhafi au maghreb islamique.

J'ai été très surpris de voir le colonel Kadhafi attribuer la cause de l'insurrection populaire libyenne à al quaïda, comme il m'a bien étonné de le voir s'adresser à son peuple coiffé d'une chapka. Cela méritait bien quelque réflexion.

Cette réflexion s'est vite rapprochée d'une autre, commencée alors que je m'étonnais d'entendre al quaïda au maghreb islamique remettre le sort des otages français qu'ils avaient faits au Niger entre les mains de ... ben Laden, car pour moi, ben Laden restait une créature de la CIA, et bien qu'elle lui ait échappé -pense-t-on- le temps de planifier et de réaliser l'attentat le plus spectaculaire jamais vu, il était certain qu'une MOAB, une "Mother Of All the Bombs", une sorte de faucheuse de marguerites monstrueuse issue des arsenaux des Etats-Unis, l'avait rattrappé dans quelque grotte montagneuse entre Afghanistan et Pakistan, et même une fois mort, il aurait continué à servir ses créateurs, par communiqués sur Al Jazirah interposés.



Je me suis donc fait très vite la conviction que le maître de Tripoli pouvait aussi bien être celui d'aqmi, et qu'il était bien placé pour menacer de terrorisme Cameron et Sarkozy, après qu'ils eurent décidé l'ONU à les laisser intervenir contre ses exactions, chez lui, en Libye, contre son peuple même.

La semaine dernière, Kadhafi envoyait des émissaires à Londres et Paris chercher des fonds qu'ils devaient ramener en espèces sonnantes et trébuchantes : les douaniers britaniques et français les en empéchèrent avant qu'ils ne s'envolent de Heathrow ou de Roissy pour Tripoli. Aujourd'hui, nous aprenons que al quaïda au maghreb islamique exigeait à présent une rançon de 90 millions d'euros pour libérer les otages français qui sont encore entre leurs mains. Ce n'est donc plus à ben Laden de négocier leur sort avec les Français. Quelle brillante prise de conscience de leur importance en propre !

Alors ferez-vous avec moi le lien entre al quaïda au maghreb islamique et le maître de la Tripolitaine ?

Et si nous échangions la liberté de nos otages contre celle du clan kadhafien ?

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